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Budget Primitif 2022 : une fuite en avant qui interroge

14 Décembre 2021

Ce Budget Primitif 2022 est une nouvelle fois hors norme. Tous les records sont pulvérisés :

 

  • Les dépenses atteignent le niveau historique de 1.886M€, soit un doublement en 10 ans et pour la 5ème année sur les 6 dernières, nos réserves liquides continuent de baisser ​:

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  • Pour la 16ème année consécutive, le ratio « réserves liquides / dépenses annuelles » continue sa lente et inexorable chute, passant de 3 en 2005, à 2 en 2014, et à seulement 1.25 en 2021 (en 2022, hors performance des valeurs mobilières du FRC, il devrait être de 1.14) :

Evolution ratio.png
  • La valeur totale des crédits d'engagement prévus au plan triennal d’équipement atteint maintenant 8.455M€, soit un doublement en 5 ans tellement l’Etat prévoit de dépenser à l’avenir (nouveau CHPG, nouveau centre commercial de Fontvieille, nouvelle usine de traitement des déchets, et surtout, les dépenses pour le logement des nationaux) :

Evolution triennal.png

​Il va donc falloir que les recettes explosent elles aussi pour suivre le rythme de ces dépenses (sinon il va bien falloir se résoudre à emprunter avec toutes les conséquences que cela implique). Cependant, il faut comprendre que les recettes sont en grande partie « subies », elles ne dépendent pas d’une décision de l’Etat ou du Conseil national (TVA et impôts sur les bénéfices en particulier), ce qui rend ces recettes beaucoup plus volatiles et moins maitrisables que dans les pays voisins. Et plus les recettes sont volatiles, plus le risque d’insolvabilité augmente.

 

Alors si on veut diminuer le risque d’insolvabilité qui ne cesse de grandir, il n’y a que deux options (et pourquoi pas les deux) :

  • il faut modifier la nature des recettes pour en augmenter la maitrise (et le montant !) : en général ce n’est pas très populaire ;

  • il faut diminuer significativement le montant des dépenses (mais juste ce qu’il faut), vu qu’une telle mesure est au moins du ressort du gouvernement et du Conseil national.

 

Sans ajustement de ce type, (ce qui est le cas aujourd’hui) le risque d’insolvabilité continuera de grandir, et advienne que pourra.

 

La seule bonne nouvelle est que la CPE voulue par Union Monégasque sur le thème de l’objectif sociétal du FRC proposée par Monaco 2040 a été acceptée par le Gouvernement, parce que c’est un peu maintenant ou jamais.

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